La relation soignant-soigné
Historiquement, la relation entre un soignant et un patient est asymétrique de par la nature même de la relation. Le patient a besoin d’un soin et le soignant le délivre. Cette asymétrie est matérialisée par la « blouse blanche » qui symbolise la différence de connaissances entre les protagonistes. Il en découle une nécessité de confiance entre les deux parties. Certaines qualités sont absolument indispensables pour entretenir cette confiance : l’écoute active, l’observation, le soutien, la vérification de la compréhension du patient ou encore l’accueil de ses émotions.
Même s’il est montré que la majorité des patients continuent de faire confiance en leur médecin pour agir dans leur meilleur intérêt, l’évolution du système de santé pourrait faire craindre pour beaucoup une érosion de la confiance vis-à-vis des médecins. Le patient doit donc être au cœur des décisions, pas seulement parce qu’on s’occupe de lui mais parce que si nous lui donnons accès à la connaissance, il aura peut-être toutes les cartes en main pour construire, co-construire son chemin de guérison et co-construire la médecine de demain. Ce sont les patients qui ressentent les bienfaits d’un traitement ou au contraire ses effets indésirables.
Les enjeux et stratégies
- Apporter l’information et le soutien appropriés
Une fois l’information transmise, une règle importante consiste à vérifier la compréhension du patient. L’information doit être graduelle, simple, formulée dans un langage clair, accessible. Tout jargon est à bannir. La redondance sera privilégiée, ainsi que des temps réservés aux questions éventuelles du patient.
- Repérer et reconnaître l’émotion du patient
Accueillir et même susciter l’expression des difficultés du patient est important. En effet, la reconnaissance de l’émotion est primordiale. L’intervenant doit également voir quelles sont les préoccupations et soucis spécifiques de la personne qui lui fait face. Il pourra ainsi l’aider à mettre en mots son ressenti et à prioriser certaines de ses préoccupations.
- Les stratégies de communication
Quelques techniques simples en matière de communication peuvent grandement faciliter les choses : utiliser des questions ouvertes, clarifier ce qu’on ne comprend pas, éviter les questions multiples ou suggestives, pratiquer l’écoute active, reformuler ou clarifier les propos du patient pour vérifier sa compréhension. La qualité du soin dépend de celle de la relation nouée entre soignant et soigné, c’est pourquoi celle-ci doit retenir toute notre attention.
L’importance de la prise en charge de la douleur
Soigner, c’est faire des soins pour vaincre la maladie. Mais soigner, c’est aussi prendre soin du patient pour améliorer son bien-être. Or, en médecine, l’art du soin a souvent tendance à se réduire à l’application de traitements, parfois techniques, pour guérir le malade.
Aujourd’hui les soignants ont pour devoir de prendre en charge la douleur de leurs patients. Le code de la santé publique indique que « toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée ».
Il est donc primordial d’avoir une relation soignant-soigné de qualité pour avoir une prise en charge de la douleur adaptée à la situation.
Caresims pour former à la prise en charge de la douleur
Caresims est une plateforme de simulation médicale sur les thématiques des soins infirmiers destinée à former des soignants aux bonnes pratiques de prise en charge de la douleur ainsi qu’aux interactions soignant-soigné. La formation se fait depuis leur ordinateur en leur permettant de prendre en charge des patients virtuels et d’améliorer leur compétence à leur rythme.
Les soignants testent leurs prises en charge sur différents cas cliniques, sont auto-évalués grâce à un debriefing, et reçoivent les dernières recommandations de bonne pratique. Les situations cliniques sont créées et validées par un comité scientifique.